- deporter
- Deporter, és Romans quelque fois vaut autant comme s'esbatre et passer le temps. Il commanda ordonner ses Faulcons pour soy aller deporter et esbatre à la riviere. Item, Il le menoit chacun jour esbatre et deporter és bois et rivieres, Guy de Waruich. Et quelquefois vaut autant comme endurer et souffrir, Il deporta les outrages qui faits luy avoient esté, c'est à dire, Il les porta patiemment. Selon laquelle composition le composé est prins pour le simple, comme aussi Desrompu, Desfroissé, Destaillé, Desbrisé, et Defoulé, sont prins pour leurs simples, Rompu, froissé, taillé, brisé, foulé.Se deporter de faire quelque chose, Quiescere, Supersedere, Finem facere, Desinere.Ne te sçaurois-tu deporter? Potin'es vt desinas?Se deporter de plus demander le triomphe, Postulationem triumphi abiicere.Je m'en tay ou deporte, je n'en di mot, Omitto proloqui.Je me deporte de plus parler de cela, Mitto de illo nunc.Je me deporte de parler des baisers, Mitto iam osculari.Je me deporte de plus parler des sens, Abeo a sensibus.Je me deporte et me tay de toutes les meschantes paroles dites, Mitto maledicta omnia.Je me deportay, Pausam feci.Deporte toy, Comprime, Desine.Deporte toy de me prier de ceci, De istoc rogare omitte.Ne cesser et ne se deporter point, quelque conseil qu'on nous donne, Non requiescere consilio cuiusquam.Se deporter de la guerre, Armis abstinere, Bellum deponere.Si on ne se deportoit de la guerre, Si non absisteretur bello.Faire tant envers quelqu'un qu'il se deporte de sa tristesse et mal contentement, Exorare tristitiam alicuius.On se fust certes bien deporté de cela, Illis quidem rebus facile poterat quiesci.Il se deporte de poursuivre, etc. Pompeij insequendi rationem omittit.Deporté, c'est un participe passif, de ce verbe Deporter, qui se prend és anciens Romans pour exempté, excusé, Comme, Tous seront tuez, et nul n'en sera deporté, c'est à dire garanti, sauvé, espargné.
Thresor de la langue françoyse. Jean Nicot.